Situées au centre du continent d'Essanten, les vastes steppes de Kherlen sont habitées par des peuples nomades. Leur mode de vie traditionnel est basé sur les déplacements saisonniers de leurs clans à travers les vastes plaines, mais quelques villes et villages sédentarisés parsèment également la région. Les steppes s'étendent sur toute la largeur du continent et sont bordées à l'est et à l'ouest par la mer, tandis que des chaînes de montagnes se dressent au nord et au sud. Le climat aride du nord de la région contraste avec la verdure luxuriante du sud, tandis que les vents forts qui balayent la région sont vénérés comme des manifestations du dieu du vent et de la liberté, Seborh, par certains courants religieux locaux. Les clans sont dirigés par des khans élus, mais la présence d'un leader spirituel tel qu'un grand chaman est également importante dans la culture et la tradition locales.
Géographie
Les steppes de Kherlen s'étendent sur toute la largeur du continent d'Essanten, parsemées de rares forêts, de massifs rocailleux et de quelques rivières. La région est bordée à l'est et à l'ouest par la mer, tandis que des chaînes de montagnes au nord et au sud la protègent des climats des terres voisines. Au nord, le climat est plus aride en raison de la proximité du désert, mais les pâturages sont plus verts et luxuriants près des montagnes où des sources d'eau douce émergent. Les plaines sont balayées par des vents forts et incessants, souvent violents et froids, qui peuvent rendre la vie difficile pour les nomades. Cependant, la région offre des vues époustouflantes sur les vastes étendues de steppes, où les troupeaux de chevaux, de moutons et de chèvres paissent paisiblement. Les peuples nomades de la région, Valiens et Akaans, ont adapté leur mode de vie à ces conditions climatiques difficiles, en pratiquant la transhumance pour suivre les pâturages et en utilisant des yourtes portables pour se déplacer facilement.
Parmi les quelques exceptions au mode de vie nomade, la ville de Sagaan se dénote particulièrement. Fondée il y a plus de 2'000 ans, cette cité marchande portuaire est entourée de champs et de terrains plats dans lesquels les clans qui passent dans la région peuvent s'installer et profiter quelques temps de leur passage dans ce carrefour commercial important.
Nom(s): | Steppes de Kherlen |
Gentilé: | Kherlan / Kherlane |
Races principales: | Akaans |
Fondation: | Dépend des clans |
Régime: | Clans indépendants |
Capitale: | Aucune |
Dirigeant: | Chaque clan a son dirigeant |
Langues: | Commun |
Inspirations: | Nomades mongols |
Politique
Les steppes de Kherlen sont peuplées de plusieurs clans nomades avec des modes de vie et des coutumes différents. Les clans sont gouvernés par des chefs locaux, ou Khans, qui ont autorité sur leurs propres membres. Les décisions importantes sont souvent prises par des conseils tribaux, composés de représentants des différents clans de la région. Ces conseils sont présidés par des anciens, des guerriers expérimentés et respectés ou des chamans, selon les traditions de chaque clan.
Il n'y a pas de Grand Khan qui rassemble tous les clans, mais il y a eu par le passé des dirigeants charismatiques qui ont réussi à fédérer plusieurs clans sous leur bannière. Cependant, ces alliances sont souvent fragiles et peuvent se briser à tout moment. Les clans sont très attachés à leur indépendance et sont prêts à se battre pour préserver leur autonomie et leur liberté.
Les clans ont souvent des relations complexes avec les villes et les villages sédentaires de la région. Certains clans ont des accords commerciaux avec les habitants des villes, tandis que d'autres les considèrent comme des ennemis à abattre. Les tensions entre les clans nomades et les sédentaires ont souvent été à l'origine de conflits armés.
Malgré leur indépendance, les clans des steppes de Kherlen partagent une culture et une langue communes, ainsi qu'un respect pour les traditions ancestrales. Les anciens sont souvent considérés comme des gardiens de la sagesse et de la mémoire collective des clans, et leur sagesse est souvent recherchée en temps de crise.
Culture
La culture des clans nomades de Kherlen est fortement imprégnée de l'héritage de leurs ancêtres, qui étaient des nomades éleveurs de chevaux, de chèvres et de moutons. Les traditions de l'élevage sont toujours très présentes dans la culture actuelle, avec une grande importance accordée à la qualité des chevaux, qui sont utilisés pour la chasse, le transport et la guerre. Les chevaux sont également un symbole de richesse et de prestige, et les compétitions de courses équestres sont un événement majeur dans la vie des clans.
Les clans ont une organisation sociale et politique basée sur la famille et les relations tribales. Les Khans sont souvent choisis en fonction de leur prestige, de leur sagesse et de leurs compétences guerrières. Les femmes ont un rôle important dans la société et dans la gestion des affaires familiales et tribales. Elles ont également une grande liberté et peuvent participer aux activités de chasse et de guerre.
Les peuples des steppes de Kherlen vénèrent les esprits de la nature et les ancêtres, croyant que chaque chose dans la nature a une âme et une conscience. Cependant, il existe également des courants, généralement parmi les clans sédentaires, qui vénèrent le dieu Seborh, le dieu du vent et de la liberté, ainsi que la déesse Apheia, la déesse de la terre et de la nature.
En plus des Khans, les leaders politiques des clans, il y a également un leader spirituel, souvent un Grand Chaman, qui est chargé de diriger les cérémonies religieuses et de conseiller les Khans dans les décisions importantes. Le leader spirituel est considéré comme un guide pour la communauté et est respecté pour sa sagesse et sa connexion avec les esprits de la nature.
La religion joue un rôle important dans la vie des peuples des steppes de Kherlen, et de nombreuses fêtes et cérémonies sont organisées tout au long de l'année pour honorer les esprits et les ancêtres. Les chants, la danse et les offrandes sont des éléments clés de ces cérémonies, qui renforcent les liens entre les membres de la communauté et avec la nature.
La culture des peuples des steppes de Kherlen est profondément ancrée dans leur environnement naturel, et la connexion avec la nature est considérée comme sacrée et essentielle pour leur survie. La vie nomade est une tradition ancestrale, et les clans se déplacent souvent à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux. Malgré cela, les clans ont su développer des échanges commerciaux avec les villes sédentaires et les régions environnantes. Les échanges de produits tels que la laine, les peaux et les chevaux ont été une source importante de richesse pour les deux parties. Cependant, ces relations ont souvent été marquées par des conflits et des tensions, avec des raids et des pillages perpétrés par les deux côtés.
La musique et la danse sont également très importantes dans la culture des clans, avec des styles et des instruments uniques. Les chants épiques, chantés par les Högaans, des chanteurs et chanteuses réputés pour leur voix unique, racontent les exploits des héros des clans sont particulièrement populaires.
Histoire
Les vastes steppes de Kherlen ont une histoire aussi vieille que les mémoires des mortels peuvent le rappeler, imprégnées de la culture et des traditions des clans nomades qui ont toujours appelé ces terres leur foyer.
On retrouve les premiers textes et traces concrètes vers le 20e siècle avant le séisme, à la fondation de la cité de Sagaan. Sagaan est apparue le long des côtes ouest des steppes, fondée par des marchands Adalais qui entretenaient depuis longtemps des relations commerciales avec les clans de la région. Elle est rapidement devenue un carrefour d'échanges, reliant les marchands, les nomades et les cultures diverses qui sillonnaient ces vastes plaines.
Au 13e siècle avant le séisme, les steppes de Kherlen ont connu l'émergence du premier Grand Khan, Umbaïl Khan. Sous son règne, les peuples des steppes ont été unifiés et ont lancé une campagne pour chasser les forces du Sultanat Al'Saharqi qui occupaient alors le nord des steppes. Cette campagne a abouti, suite à la bataille des 100 dunes, à un accord historique entre Umbaïl Khan et le Sultan Khashil II, définissant les territoires respectifs des deux nations et leur limite dans Kharam, une citadelle surnommée "La porte du désert", gouvernée d'un côté de la porte par un Khan Kherlan, et de l'autre par le Sultanat.
Entre les années -857 et -815, sous le règne du Grand Khan Kubaïl, les divers clans kherlans se sont unis dans une confédération sans précédent et ont entrepris leur première grande incursion sur l'île d'Adale. Bien que cette période n'ait pas été officiellement reconnue comme une guerre formelle, elle a été marquée par une série de campagnes militaires menées par les Kherlans, sous la direction habile de Kubaïl Khan et de son successeur, Oghis Khan.
Au cours de ces années tumultueuses, de -857 à -815, les Kherlans ont réussi à établir leur contrôle sur une partie significative du territoire Adalais, notamment sur les régions côtières stratégiques. Ils ont imposé leur influence sur les terres et les ressources, suscitant la crainte et asservissant les autochtones . Leur avancée a été marquée par la création de points d'ancrage le long de la côte adalaise et des points d'accès aux richesses de l'île.
Cependant, malgré ces succès temporaires, le sort de la Horde kherlane a été scellé lors de la bataille décisive de Sokune en -827. Là, les forces kherlanes dirigées par Oghis Khan ont affronté le puissant Daimyo Mohama Hiesugi et ses troupes. Le conflit féroce qui s'en est suivi a abouti à la défaite des Kherlans et à la mort d'Oghis Khan. Cette bataille a marqué un tournant dans le conflit, entraînant le début de la reconquête de l'île par les Adalais, déterminés à reprendre le contrôle de leurs terres.
Les années suivantes ont été marquées par une série d'offensives Adalaises bien coordonnées, repoussant progressivement les Kherlans hors de l'île. Finalement, en -815, la Horde kherlane s'est effondrée, mettant fin à cette période tumultueuse de conquête et de résistance. L'île d'Adale a retrouvé son intégrité territoriale, tandis que les Kherlans se sont retirés dans leurs vastes steppes, laissant derrière eux le souvenir d'une tentative audacieuse d'expansion et une leçon sur les défis de la conquête lointaine.
De -345 et -339, l'Empire Althaien s'est étendu vers Sagaan durant la campagne des steppes, conquérant une portion de terre aux clans Kherlans. Cette guerre, anecdotique pour l'Empire Althaien, a laissé une certaine amertume chez les clans Kherlans de l'ouest envers Althaia.