Le Royaume d’Adale se réfère à l’entité politique se situant sur l’île du même nom. Son existence au centre de la mer d’Adale, entre les continents d’Endamar et d’Essanten, rayonne dans l’ensemble d’Ambervale de par sa culture unique dont la vitrine disponible aux étrangers est relativement minime en vue de l’isolationnisme rigide des habitants insulaires. A la suite du terrible événement en l’An 97 connu sous le nom de Chute d’Adale qui a vu la disparition des surfaces habitables de l’île, les adalais se sont retrouvés obligés de se mélanger aux peuples du reste du monde, parfois vus comme de puissants mages ou comme de redoutables démons.

Géographie

L’île d’Adale est caractérisée par un climat subtropical humide à l’est ainsi que sur l’ensemble des côtés tandis qu’à l’intérieur des terres du côté ouest de l’île on retrouve plutôt un climat légèrement plus sec. 

Adale présente un décor fantasmagorique et haut en couleurs dû partiellement à son puit de magie qui a permis la naissance d’animaux et de plantes aux caractéristiques magiques qui donnent alors à cet environnement des attraits qui ne peuvent vus nul part ailleurs. La magie est au centre du quotidien de ses habitants mais aussi de toutes les formes de vie présentes. Le Puit de Magie situé sous le volcan du Mont Narukami rend la survie de toute entité non-magique complexe de par son puissant rayonnement sur l’ensemble de l’île. Seules quelques côtes éloignées de l’Archipel Ichisomi, de Sokune, de Jiaming et de l’île Ikakose peuvent accueillir durablement toutes entités non-magiques.

Plusieurs chaînes de montagnes se trouvent sur l’île avec comme point culminant le Mont Hulan qui arrive second après le volcan du Mont Narukami. Plusieurs temples abritant des moines suivant la voie du Biel Chowa se trouvent au coeur des montagnes, dont le plus célèbre est celui du Mont Hulan.

Sur les montagnes, plusieurs temples abritant des moines du Biel Chowa, dont le plus célèbre est celui du Mont Hulan. Sur temples montagnes, souvent dédiés à la Terre, au Vent, à la Lumière ou au Feu près de volcans (à l’exception de Narukami). Les temples des eaux sont souvent le long de cours d’eau ou sur des petites îles isolées au large.

Des petits temples locaux sont situés un peu partout sur Adale ainsi que sur l’archipel d’Ichisomi, parfois pour rendre hommage à des légendes locales.

 

Nom(s):

Royaume d’Adale
Royaume de l’île d’Adale
Royaume insulaire d’Adale

Gentilé:

Adalais/Adalaise

Races principales:

Adalais

Fondation:

-2800 (fin de la présence valienne, début de l'identité et la nation adalaise)
-426 (unification et proclamation du royaume d’Adale unifié)

Régime:

Monarchie administrative

Capitale:

Arota

Dirigeant:

Ichibashi Vogagë

Langues:

Adalais
Commun

Inspirations:

Chine
Japon
Corée

Provinces

L’île est répartie en plusieurs provinces dirigées par un Clan Majeur, eux-mêmes sous l’autorité du roi. Ces provinces possèdent toutes leurs particularités et des nuances dans la culture (se référer à la catégorie Culture pour plus de détails sur les cultures).

Nakurano :

La province de Nakurano est le coeur politique du royaume puisqu’elle possède en son sein la capitale du royaume Arota ainsi que le clan royal Vogagë qui siège au palais royal. La province est également le coeur culturel de la culture Akatesho mais également de la culture adalaise dans sa globalité. On retrouve des adalais originaires de toutes les provinces et des activités souvent liés à l’administration. La province est également connue pour ses milieux éducatifs prestigieux qui accueillent les adalais de toutes les autres provinces.  

Île d’Ikakose :

L’île d’Ikakose est une île se trouvant au large de la péninsule d’Haseon et abrite le grand port de Saku, le seul port où les étrangers ont l’autorisation de fouler le pied depuis maintenant presque un millénaire, de par la politique isolationniste des adalais mais aussi en raison de la présence du puit de magie qui pourrait être nocif en cas de présence prolongée.

Sokune :

La province de Sokune regroupe la majeure partie des activités navales de l’île grâce à son grand nombre de ports notamment. On peut alors retrouver des ports spécialisés dans la pêche ou bien dans l’armature civile ou militaire. La ville de Nakumigato est le port principal de Sokune et d’Adale ainsi que le siège du Clan Yokikire. La sous-culture majoritaire est Akatesho.

Archipel d’Ichisomi :

L’Archipel d’Ichisomi représente un cas particulier dans la culture adalaise de par l’existence de nombreux mythes et légendes dans ses forêts denses et humides. De nombreuses créatures magiques peu communes au reste d’Adale s’y trouvent et ont vu de nombreuses croyances se former au fil des siècles. Ainsi, on retrouve de nombreux temples rendant hommages à des mythes locaux qui viennent rythmer le quotidien de ses habitants. On raconte d’ailleurs que la barrière entre le monde matériel et spirituel y est très fine. La ville d’Hijino est la principale ville de l’archipel où réside le Clan Uchitsune qui dirige l’ensemble de l’archipel à l’aide d’un conseil composé d’autres clans majeurs de ces îles. La sous-culture majoritaire est Akatesho.

Shikami :

La province de Shikami est aussi une région accordant une grande importance aux activités navales, cependant, les activités s’y trouvent moins légales qu’à Sokune puisque des organisations clandestines ont d’excellentes relations avec le Clan Kazukore qui dirige depuis la ville d’Otohi. Ces organisations clandestines sont essentiellement composées de wako, des pirates adalais. La royauté n’est que peu intervenue dans ces activités illégales puisque les organisations ont souvent mené des accords qui servait également au bien d’Adale, notamment en enrichissant l’île en important illégalement des produits étrangers. La sous-culture majoritaire est Akatesho.

Ichizu :

La région d’Ichizu est une région aux nombreuses ressources minières et où l’artisanat est florissant et représente une grande partie de son économie, bien qu’on retrouve également d’autres artisans de renommée un peu partout sur l’île. Ainsi, il n’est pas rare que de grands artisans viennent être formés dans la région, peu importe le style recherché. La plus grande ville d’Ichizu est Isawanai, un grand port fluvial, et est dirigé par le Clan Terutada. La sous-culture majoritaire historiquement est Akatesho bien que depuis quelques siècles on retrouve des groupes Zhejian et Hongwan.

Péninsule Haseong :

La Péninsule Haseong est la seule province de l’île où la sous-culture majoritaire est Hongwan. Le Clan Seung-Hoon est le clan qui a historiquement dirigé l’entité politique depuis sa création, bien avant le Sengoku Jidai ayant mené à la création du Royaume d’Haseong. La péninsule rayonne de sa culture unique qui partage des éléments Akatesho et Zhejiang ainsi que sa proximité avec l’île d’Ikakose et les nations étrangères d’une façon générale. L’artisanat de la péninsule y est donc unique. Sa capitale Yusan est la ville où réside le clan majeur et presque le quart de la population de la région à la suite de l’invasion althaienne de l’île (cf Histoire). Les milieux aristocratiques y sont influents.

Naoqin Guo :

La province de Naoqin Guo est née à la suite de sa séparation de sa province jumelle Jianyan Guo, il y a près de 500 ans. Il s’agit d’une région de plaines entourées de récifs montagneux relativement inhospitalière en partie à cause de la faune locale légèrement plus agressive que sur le reste de l’île. Il s’agit donc dune région de passage où les principales activités économiques sont minières mais également liés au commerce d’une façon général, faisant de Naoqin Guo un carrefour commercial important sur l’île dont le coeur est la ville d’Hanzhou qui abrite le clan Guanting. La sous-culture majoritaire est Zhejian.

Jianyan Guo :

La province de Jianyan Guo est née à la suite de sa séparation de sa province jumelle Naoqin Guo, il y a près de 500 ans. Contrairement à Naoqin Guo, la région est bien plus fertile et les activités agricoles sont développées. On retrouve également de nombreux ports le long de la longue côte. Les habitants sont souvent des adalais à la recherche de tranquillité dans un décor de campagne. La grande ville de Jiafeng abrite le Clan Gengxin. La sous-culture majoritaire est Zhejian.

Jiaming :

La province de Jiaming est la plus grande de l’île, regroupant alors des paysages de toutes sortes, des plateaux comme des plaines ou de denses forêts. On retrouve de nombreux clans guerriers dans cette partie de l’île où les traditions martiales y sont un peu plus prononcés que dans le reste de l’île. C’est dans cette province que se trouve la deuxième métropole de l’île, Chuzhou, où le Clan ZhenKang dirige. La sous-culture majoritaire est Zhejian.

Yuanpin :

La province de Yuanpin est la seconde région portuaire de l’île, derrière Sokune. Etant donné que cette province est relativement petite, les activités portuaires sont concentrées dans de grands ports plutôt qu’à une multitude de petites. Ainsi, on retrouve des ports aux nombreuses fonctions et peuvent changer les productions par rapport aux besoins du moment. La principale ville est Heqing. La sous-culture majoritaire est Zhejian.

Xijin :

La grande province de Xijin est une grande province agricole du nord de l’île dont les usages diffèrent de la province de Jianyan Guo. Dans cette grande province qui fut ravagée par la guerre, les habitants ont rapidement utilisés les nombreuses plantes régionales à des buts médicinaux, en faisant alors une spécialité régionale dans les décennies qui suivirent. Avec la reconstruction de la région, de nombreux médecins de l’île vinrent apporter leurs propres connaissances menant alors à une amélioration drastique du niveau de vie. La ville de Shaotong abrite le clan Gengxin. La sous-culture majoritaire historiquement est Zhejian bien que depuis quelques siècles on retrouve des groupes Akatesho et Hongwan.

Politique

Le royaume d’Adale était régi sous une monarchie administrative décentralisée où seules la Finance, la Justice ainsi que la Sécurité interne étaient gérées par le roi ou la reine d’Adale et le clan royal qui fut le Clan Vogagë jusqu’en l’An 97. Le roi ou la reine d’Adale était entouré d’une cour où se trouvaient généralement ses conseillers et devaient fréquemment siéger au sein de la province de Nakurano ou dans la capitale elle-même.

Le pouvoir politique à l’échelle plus locale n’était donc pas dirigé directement par le roi ou la reine mais par les différents clans :

  • Le Clan Dominant : il s'agissait du clan royal siégeant dans la capitale.
  • Les Clans Majeurs : il s’agissait des grands clans dont le pouvoir s’étendait à une province entière. Ainsi, ils avaient presque un pouvoir royal sur leur province tout en restant eux-mêmes sous l’autorité du Clan Dominant. C’était en quelques sortes de Grands Daimyos.
  • Les Clans Mineurs : il s’agissait des clans dont l’influence s’étendait à un canton, subdivision d’une province, ou un groupe de villages et dont le chef pouvait porter le titre nobiliaire de Daimyo. Les revenus étaient donc plus modestes que les Clans Majeurs et sont inféodés à ces derniers.

Après la Chute d’Adale, le Royaume ainsi que la hiérarchie de cette société ont totalement disparus, faisant que les adalais survivants du désastre se sont majoritairement aux coutumes locales. Cependant, certains groupes d’adalais se sont associés et ont fondé des petites communautés adalaises de par et d’autre du monde.

 

Culture

La culture adalaise était une culture où la magie était quasi omniprésente de par la nature magique de l’île ainsi que de ses habitants. La magie jouait donc un rôle majeur dans la vie de tous les jours et même si tous les adalais ne pouvaient pas accéder à des enseignements afin de devenir un puissant mage, chacun sait instinctivement utiliser son don magique au quotidien. Cette culture magique a d’ailleurs amené de nombreux adalais à choisir de migrer dans les royaumes elyas, où les pratiques magiques ressemblaient d’avantage aux pratiques adalaises par rapport aux autres peuples, à la suite de la Chute d’Adale. 

La civilisation adalaise mettait en avant l’honneur du paysan qui nourrissait le peuple, l’humilité du noble qui dirigeait ce dernier et le pragmatisme du roi adalais. Ainsi, il était assez rare de voir du mépris de classes sociales sur Adale puisque chacun contribue à sa manière dans la société et si ce n’est pas le cas, l’individu était généralement ostracisé tant que celui-ci ne se réinsérait pas.

De plus, la société adalaise était méritocratique. Les adalais pouvant accéder à des études magiques accédaient à des responsabilités plus importantes si ceux-ci arrivaient à obtenir des résultats satisfaisants et décrocher un diplôme correspondant dans une sorte de grande compétition à l’échelle nationale. Il est important de noter qu’il était surtout mis en avant les compétences magiques d’un individu ainsi que sa capacité à être incollable sur de nombreux aspects culturels adalais, passant de poèmes au respect de traditions religieuses ou culturelles. Même si on pouvait retrouver les armes dans n’importe quel milieu de la société adalaise, elles n’évoquaient pas de formes de noblesse.

Artisanat

L’artisanat adalais est un artisanat où la plupart des produits sont pleins de couleurs vives afin de mieux se fonder dans le décor insulaire d’Adale, mêlant alors la vision artistique à l’utilité. L’art adalais est également rempli de couleurs vives, dépeignant souvent des paysages oniriques où les proportions paraissent irréalistes et imbriquent des éléments n’allant naturellement pas ensembles. De nombreux objets sont créés à l'aide de magie, et les plus anciens sont parfois enchantés, mais ce savoir a été perdu depuis.

Les portraits sont également réalisés dans ce style, et tous les Adalais, animaux et plantes sont déformés et se ressemblent, ne pouvant être distingués que par leurs vêtements et autres divers symboles qui sont tout aussi sujets à ce type de déformations. On observe alors parfois des inscriptions écrites qui se mêlent à l’ensemble de l’oeuvre afin de préciser au spectateur ce dont il s’agit. L’art adalais est fait pour sublimer les choses, plus que pour représenter.

Diversités culturelles au sein de la culture adalaise

Il existe trois sous-cultures de la culture adalaise :

- Akatesho (inspiration japonaise) : Il s’agit d’une fusion riche de tradition et de modernité. Depuis les derniers siècles, on note dans la culture Akatesho un grand intérêt entre autres pour la recherche en ingénierique, tout en préservant son patrimoine culturel à travers des festivals ou la cérémonie du thé. Elle repose sur des valeurs profondes telles que le respect, l'harmonie, et la célébration des saisons. 

- Zhejian (inspiration chinoise) : Il s’agit d’une vaste mosaïque de traditions millénaires. Elle est ancrée dans des valeurs de respect, d'harmonie familiale et de loyauté envers la famille. L'écriture zhejian, la calligraphie, la céramique et la peinture traditionnelle sont des expressions artistiques renommées. La culture zhejian est profondément enracinée dans l'histoire tout en évoluant constamment avec la modernité, notamment influencé par la culture Akatasho. L’art de la guerre y est légèrement plus présente que dans les deux autres sous-cultures.

- Hongwan (inspiration coréenne) : Il s’agit d’une sous-culture communément considérée comme grandement influencée par les sous-cultures Akatesho et Zhejian, se faisant ressentir notamment dans l’artisanat. Pour ceux élevés dans les pratiques Hongwan, la hiérarchie y est un peu plus de mise que dans l’ensemble de la culture adalais en général. On remarque également une influence notable du Biel Chowa.

Religion

La religion adalaise se nomme le Biel Chowa (Harmonie Blanche en adalais) et vénère les six divinités élémentaires : Ashera, Yune, Aorh, Nydia, Apheia, Seborh. Les principes du Biel Chowa se distinguent aux autres religions d’Ambervale par le fait que l’on vénère et travaille d’avantage sa propre personne et sa relation avec le monde plutôt qu’avec les divinités elles-mêmes. Les dieux élémentaires sont relayés au rang de créateurs et maîtres du monde qui sont dignes d’êtres servis. Les dieux élémentaires sont pratiquement les seuls à être vénérés car chaque adalais est «lié» à un élément : le flux qu’il peut manier. 

Le culte suit la Voie du Milieu, et vénère les 6 divinités tout en les opposants entre elles : Seborh et le Ciel contre Apheia et la Terre, Aorh et le Feu contre Nydia et l'Eau, et enfin Ashera et l'Ordre affrontant Yune et le Chaos. Selon le Biel Chowa, ils ne sont tous que des facettes différentes des même pièces : si une seule de ces divinités venait à disparaître, ou bien n'avait pas été là, le monde s'écroulerait. Au contact des étrangers, il a été admis que d'autres dieux pouvaient exister, mais qu'ils n'étaient pas aussi dignes d'être vénérés que les 6 dieux élémentaires, jugés trop secondaires. 

« La Liberté n'est pas atteinte lorsque nous sommes capable de commettre tous les actes, mais lorsque nous sommes nous-même. »

Ainsi, cette religion encourage ses adeptes à être Libre, au sens philosophique du terme. Il est impossible d'être totalement libre de ses actions lorsque nous vivons en société : il est impensable de laisser n'importe qui tuer impunément. Non, il s'agit davantage d'une liberté face à ses émotions et ses pensées. La religion a pour but premier de permettre à ses adeptes d'atteindre l’Éveil, un stade où toute souffrance est supposément sensée disparaître, un stade d'harmonie perpétuel et imperturbable. Très peu parviennent à maintenir une discipline et à ordonner leur vie de manière suffisante pour atteindre un tel stade d'épanouissement, aussi les Éveillés sont très souvent des moines.

Elle a pu se propager en dehors d'Adale suite à l'exode massive de l'île en 97, séduisant parfois par sa promesse d'offrir une solution contre la souffrance et le mode de vie qu'elle propose. 

On retrouvait généralement des temples monastiques dédiés à un élément et, par extension, au dieu qui y est associé. Ainsi, sur les montagnes se trouvaient des temples monastiques dédiés à la Terre également présents dans des forêts denses, au Vent ou encore au Feu s’ils étaient près de volcans ou dans des régions plus sèches, à l’exception du Mont Narukami. En ce qui concernait des temples dédiés à l’Eau, on retrouvait ces derniers près de cours d’eau ou sur des petites îles isolées au large, le plus grand se trouvant sur l’île d’Ikakose, à l’opposé du port accueillant les marchands étrangers. Le temple le plus connu sur Adale était celui du Mont Hulan qui regroupait des moines de tous les éléments en son sein.

Les temples dédiés à la Lumière et l’Ombre étaient souvent fusionnés et suivaient le cycle jour-nuit. Cependant, il existait des temples dédiés à chacun des deux éléments, dans des lieux plus ou moins exposés à la lumière du soleil.

Il existait également des temples dans certaines localités qui n’étaient pas dédiés à des éléments mais rendaient plutôt hommage à des mythes ou légendes locales dont l’environnement magique de l’île laissait souvent planer le doute sur leur irréalité. On en retrouvait énormément au sein de l’Archipel Ichisomi.

Quelques petits temples sans moines se trouvaient proches des centres urbains, tenus par des prêtres. Ils pouvaient être consacrés à l’ensemble des dieux élémentaires ou à un seul si les croyances locales pensaient la liaison des lieux à un dieu en particulier.

Divers

Une légende du sud de l’île principale de l’Archipel d’Ichisumi parle de l’existence d’une adalaise à la beauté éternelle siégeant au coeur d’une forêt à l’extrémité du sud de l’île qui répondrait au nom de Shimazu. Sa résidence se nommerait la Cour Nagushi tandis que le nom de clan de la jeune femme n’est pas entièrement connu, il est souvent admis qu’elle porterait le nom de la cour. Des écrits racontent que cette dernière aurait été à l’origine d’attaques sur des villages isolés voisins afin de dévorer ses habitants. Ainsi, durant des siècles, certaines familles pauvres habitant dans des villages aux alentours exilèrent certains de leurs membres comme une sorte d’offrande afin de ne pas craindre une attaque. Des guerriers tentèrent de temps à autre de se rendre à la Cour Nagushi afin de tuer cette dernière mais aucun d’entre eux ne revînt auprès des siens.

Une autre concerne le Mont Susanoo, dont le sommet est entouré d’un épais nuage. Il est raconté qu’un dragon répondant au nom de Susanoo vivrait au sommet, installé en ces lieux avant même l’arrivée des premiers adalais sur l’île. La légende raconte qu’un jour, un valeureux adalais aux grands pouvoirs et dont seule sa maîtrise du sabre pouvait les égaler souhaitait affronter le dragon qui terrorisait les alentours du monts en allant dévorer certains locaux. Alors, il alla voir les meilleurs forgerons qui refusèrent chacun leur tour pour différentes raisons, que cela soit un manque de capacités ou par refus d’envoyer quelqu’un à la mort. Puis, un seul forgeron accepta, se pensant à la hauteur et accordant sa confiance au jeune héros. On raconte que ce forgeron fit appel à Aorh afin de recevoir de l’aide dans la réalisation d’une tel oeuvre avant d’en obtenir le résultat : le légendaire sabre Kushinada. Le héros adalais se rendit alors face à Susanoo avant qu’un rude combat s’en suive qui ne donna aucun vainqueur. Face à un tel esprit combattif et une grande maîtrise des arts du combat, Susanoo prit le héros dans son estime et lui autorisa de quitter la montagne en promettant de ne plus jamais attaquer les habitants de l’archipel ainsi que protéger les alentours de sa montagne. Le héros revint alors auprès des siens, mourut quelques temps après et la légendaire Kushinada fut perdue à jamais dans des conditions mystérieuses.

 

Histoire

Les Adalais sont relativement ignorants de leur passé lointain. Il est communément admis par ceux-ci que ce sont les Dieux Élémentaires qui auraient amené les adalais sur l’île afin de pouvoir vivre en harmonie avec les éléments auprès de la Source de Flux du Mont Narukami. Ils auraient donc pu commencer à s’établir en tant que puissante civilisation.

En réalité, les premiers adalais de l’île étaient des valiens exilés des Steppes de Kherlen qui furent forcés à prendre la mer et, par le fruit du hasard, ont trouvé l’île d’Adale aux environs de l’an -6500. Durant cette période, le Puit de Magie n’était pas aussi nocif comme il l’a été plus tard, n’importe qui pouvant débarquer sur l’île comme il le souhaitait tant qu’il ne s’installait pas trop près du volcan.

 

On date approximativement l’apparition des premiers adalais magiques aux alentours de -3500 avec l’augmentation des “radiations” magiques du Puit de Magie. Cet apparition progressive des premiers adalais magiques a alors mené à la création des premiers clans adalais magiques qui furent souvent pointés du doigt par les clans de valiens. Les siècles passèrent et de plus en plus d’enfants de clans valiens naquirent avec un don naturel à la magie, ce qui mena à plusieurs persécutions alors que le nombre de clans adalais magiques continuait de grandir. 

Les persécutions continuèrent jusqu’au point de rupture où les clans magiques furent assez nombreux pour s’unir en un front commun. Aux alentours de l’an -2800 eut lieu la première guerre civile de l’île d’Adale qui opposa les clans de valiens non-mages aux clans adalais magiques vus comme des malades dont il fallait se débarrasser. Grâce au don magique des adalais mages, ils purent se proclamer victorieux de la guerre et expulser la quasi totalité des clans non-magiques de l’île. C’est des suites de cette guerre civile que les adalais modernes ont placé la naissance de l’identité et de la nation adalaises.

 

Les clans se multiplièrent et l’île fut quasiment totalement explorée, menant alors à des conflits territoriaux divers en vus de ressources locales ou d’autres casus belli divers. On observait alors une véritable mosaïque de clans sur l’ensemble de l’île. Puis, aux alentours de l’an -1500, commença une période qui fut oubliée de l’histoire adalaise : le massacre et la disparition des clans arcanistes et druidiques. En effet, les adalais considérèrent les mages et clans arcanistes comme une menace en raison de leur force écrasante face aux flux élémentaires. La recherche et destruction des dits clans fut similaire à des chasses aux sorcières qui s’étendit également aux clans druidiques, menant alors à de nombreuses atrocités qui furent effacées de la mémoire collective. Si les arcanistes et druides n’étaient pas tués, ils étaient exilés de l’île et plus personne n’entendit parler d’eux. Cette période prit fin aux alentours de l’an -1350.

 

Si les conflits et alliances entre clans étaient monnaie courante, un simple conflit anodin entre deux clans aujourd’hui disparus changea le cours de l’histoire d’Adale. Alors que le clan Sukekage commença à exacerber des tensions avec son voisin le clan Chikaie, les jeux d’alliances commencèrent à fonctionner et provoquèrent une réaction en chaîne, menant petit à petit à l’entrée en guerre de quasiment tous les clans adalais. C’est en l’An -1346 que débuta le Sengoku Jidai d’Adale. Des clans disparurent durant des batailles, d’autres naquirent grâce aux diverses alliances menées. Des territoires furent perdus, d’autres pris ou repris. Les guerres durèrent longtemps et il n’y eut pas une année où la paix régnait sur l’ensemble de l’île. Il faut attendre l’An -1272 pour voir trois clans s’ériger en tant que grands victorieux de ces temps de violences. 

On retrouve alors trois grands royaumes dirigés par ces mêmes clans : le royaume de Jiaming dirigé par le clan ZhengKang, le Royaume de Nakurano dirigé par le clan Naotsune et le Royaume d’Haseong dirigé par le clan Seung-Hoon. Cette période sera alors appelée la Romance des Trois Royaumes, voyant des alliances ainsi que des petits conflits entre chacun des royaumes.

 

En -851, les côtes de l’Archipel d’Ichisomi voient alors arriver les flottes du Grand Khan Kubaïl des Steppes de Kherlen, marquant le début l'invasion de l’île d’Adale. Encore inconscients du nombre de troupes qui allaient arriver, les adalais locaux tentèrent sans succès de repousser l’invasion. Ils purent au moins ralentir les troupes ennemis en utilisant les forêts denses et la faune hostile du centre de l’archipel à leur avantage. Le roi fut rapidement au courant après qu’une délégation du clan Uchitsune arriva à Arota en demandant une audiance en urgence. En apprenant la nouvelle, le roi envoya alors les troupes de samouraï de Nakurano afin de stopper l’invasion, cependant, les troupes n’arrivèrent pas à temps pour stopper l’invasion des premiers ports de la province de Sokune.

Il fallut quelques mois avant que le clan Seung-Hoon soit au courant de la situation et envoya plusieurs de ses troupes en renfort aux soldats de Nakurano qui furent remerciés “au nom de l’île d’Adale”. Puis ce fut au tour du clan ZhengKang qui envoya quelques troupes en relativement petit nombre “en guise de bonne foi”, ne se considérant pas eux-mêmes menacés par l’invasion. Les Kherlans continuèrent d’occuper une majeure partie de l’Archipel d’Ichisomi ainsi qu’une partie de Sokune jusqu’en -815. Le début de la reconquête se produisit en -827 lorsque Oghis Khan mourut sous le sabre du Daimyo Mohama Hiegusi, chef d’un clan mineur du royaume de Nakurano. 

 

Le Royaume de Nakurano se pencha durant les prochaines décennies dans la réparation des dégâts causés par la guerre, qu’ils soient matériels ou humains. Cependant, ces années sombres de guerre pour le royaume marquèrent un affaiblissement majeur du pouvoir royal dont les clans majeurs de tous les royaumes tinrent à l’oeil, certains emplis d’inquiétude, certains d'envie. Cette faiblesse se fit d’autant plus ressentir durant la fin de l’année -474 avec la mort du dernier roi Manabe Naotsune, emporté par la maladie, sans héritier.  

 

C’est durant l’hiver et début d’année -473 que la nouvelle s’est répandue dans toutes les provinces de l’île. Ainsi, le Clan ZhengKang, considérant le pouvoir royal de Nakurano au plus bas, décide de déclarer la guerre à Arota ainsi qu’au Royaume d’Haseong dans un but d’unifier l’ensemble de l’île sous une seule bannière.

La réponse fut immédiate dans toutes les provinces Nakurano où les clans prirent les armes d’une façon assez chaotique en raison de l’absence d’une hiérarchie précise. Le Royaume Jiaming remporta haut la main les premières batailles avant qu’un clan décide de s’imposer en tant que leader de l’ensemble du Royaume Nakurano : le Clan Vogagë. Étant un clan majeur installé dans un canton non loin de la capitale, possédant plusieurs clans vassaux en soutien et de par le charisme de son chef, Hozumi Vogagë, il fut rapidement reconnu comme légitime au trône dans ces temps difficiles. Dans le cas du Royaume d’Haseong, voulant garder son indépendance absolue, décide de déclarer la guerre également au Royaume de Nakurano, considérant également le royaume affaibli comme une potentielle menace se rajoutant au Royaume de Jiaming.

 

Cette troisième grande guerre civile d’Adale fut rude pour l’ensemble des royaumes adalais, subissant chacun de grandes pertes dans les nombreuses batailles, parfois pour quelques lieux de terre conquis pour être récupérés plus tard. Des villes et villages entiers disparurent par les rudes champs d’affrontements qui menèrent aux pires atrocités ou sous les frappes magiques des plus puissants mages. Face à une tel puissance magique inégalée dans la majeure partie du monde, les autres nations à l’internationale décidèrent de ne pas intervenir dans les affaires des adalais qui réagissaient parfois avec violence.

C’est durant le printemps -442 que le Royaume d’Haseong se rend au Royaume de Nakurano. Malgré sa capacité à avoir pu menacer sérieusement Arota, le débarquement des flottes de la province de Sokune à Yusan l’an dernier a amené à la capture d’une majeure partie du clan Seung-Hoon, causant alors la panique à l’arrière du front puis progressivement aux troupes devant le tenir. Durant les derniers mois du conflit avec Haseong, Morigami Vogagë se rendit à Yusan en personne afin de négocier une reddition mais également de trouver des compromis avec eux. Ces négociations permirent alors de discuter et d’établir le fonctionnement politique du futur Royaume d’Adale, à travers ce traité de Yusan.

Avec la création du front uni de Nakurano et Haseong, les assauts du Royaume de Jiaming furent repoussés plus aisément et les plaines de la région de la capitale furent à portée de vue. La défaite imminente du Clan ZhengKang incita alors certaines villes à se révolter menant alors à la capture du prince héritier. Afin d’éviter la disparition du clan, Liao-Cheng ZhengKang négocia alors la reddition du Royaume de Jiaming au profit d’Amago Vogagë en -426. Cet événement marqua alors la création du Royaume d’Adale et la nouvelle répartition des provinces et cantons.

 

Si les frontières des provinces furent négociées à travers de nombreux compromis, cela n’empêcha pas des révoltes durant l’ensemble du siècle suivant de se produire à cause des ravages de la guerre ou de compromis qui n’arrivèrent pas à convaincre certaines localités. Les plus importantes se produisirent au lendemain de la guerre civile notamment avec la Guerre des Guo de -418 ou des Clans Libres de Jiaming de -416.

En -418 eut lieu une querelle entre le Clan Naoqin, clan dirigeant la grande province de Huan Guo, et un clan né de ce dernier répondant au nom de Jianyan. Le clan Jianyan conspira contre le clan majeur et réussit à s’apporter le soutien de clans mineurs ainsi que d’une partie de la population côtière de la province. Les révoltes durèrent 4 longues années avec intervention du roi, parfois en passant par des répressions violentes, parfois en passant par la négociation. Face à un conflit s’enlisant, le roi prit la décision de scinder la province en deux : la province de Naoqin Guo au nord et la province de Jianyan Guo au sud.

En -416, des révoltes majeures eurent lieu dans la province de Jiaming où des clans mineurs profitèrent de l’instabilité dans la province de Huan Guo afin de tenter de redevenir indépendants et replacer le clan ZhengKang à sa tête. Ces clans mineurs furent sourds aux tentatives de négociations des diplomates royaux pendant que le clan ZhengKang nia toute implication et resta silencieux durant l’ensemble du conflit. Les répressions violentes furent nombreuses jusqu’à la fin du conflit, en -410.

 

Alors qu’une paix durable semblait s’annoncer au début du IIIe siècle avant le Grand Séisme, une nouvelle Horde kherlane tenta de débarquer sur les côtes de Sokune et d’Haseong en l’an -288. La Horde n’arriva pas à s’avancer durablement et resta bloquée sur les côtes adalaises, subissant des échecs cuisants lors d’assauts ainsi que des défaits navales majeures. La nouvelle invasion fut une défaite totale en -281 après la mort de Ringhis Khan durant un affrontement contre le Daimyo Iki Taetotsu. Au début du conflit, Ichijo Vogagë arriva à rallier tous les adalais à sa cause, menant ainsi à une période de stabilité entre tous les adalais. La période sera nommée plus tard la Grande Harmonie puisqu’aucun grand conflit ne se présentera durant les prochains siècles à venir.

 

En l’an 63 débute officiellement [l’invasion d’Adale par l’Empire Althaien] en raison de tensions nées entre locaux et marchands althaiens dans des comptoirs commerciaux de l’empire. L’invasion prend fin en l’an 76 et le début du conflit marque alors la fin de la Grande Harmonie.

 

Alors que les adalais reprenaient le cours de leurs quotidiens, l’An 97 fut un véritable traumatisme. Le monde vue l’arrivée des premiers Faunus tandis que l’île dût faire face à une instabilité de son Puit de Magie, faisant rentrer en éruption le Mont Narukami dont la fumée a pu être aperçue depuis les côtes des nations aux alentours. Ce jour-là, tous les éléments se déchainèrent : les volcans entrèrent en éruption, les fleuves et la mer vinrent avaler les terres aux alentours, les vents vinrent tout arracher sur leurs passages et la terre se fendit vers des profondeurs encore inconnues.

De nombreux adalais périrent ce jour-là, les survivants prirent la mer et devinrent malheureusement des apatrides devant chercher une nouvelle terre d’accueil. De nombreuses familles et clans se sont déchirés dans le chaos général et ne se revinrent jamais. L'île étant devenue inhabitable pour encore longtemps, tous débarquèrent à travers le monde. Parfois accueillis comme de grands maîtres magiques, parfois comme des démons, chaque Adalais connait le souvenir de la perte de sa demeure et le sentiment d'avoir perdu ses racines.